La question du nucléaire en France divise beaucoup. Entre les aspirations à une énergie propre, abordable et souveraine et les craintes liées à la sûreté et à l'environnement, où se situe l'avenir énergétique de la France ?

L'enquête de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) datant de septembre 2023, révèle une opinion publique partagée sur la construction de nouvelles centrales nucléaires. D'un côté, un renouveau technologique prometteur ; de l'autre, une inquiétude persistante sur les risques et l'impact environnemental.

Les Français attachés au nucléaire

Les partisans du développement nucléaire mettent en avant plusieurs arguments convaincants. D'abord, l'aspect de l'indépendance énergétique, crucial dans un contexte géopolitique tendu et illustré par la crise ukrainienne. Le nucléaire, source d'énergie performante, promet une électricité abordable, essentielle pour le pouvoir d'achat des Français. De plus, la volonté présidentielle de construire 14 nouveaux réacteurs EPR2 souligne un engagement fort vers la relance du nucléaire, perçu comme un pilier de la transition énergétique.

 

Les opposants craignent un Tchernobyl 2

À l'opposé, les critiques soulignent les risques liés à la sûreté nucléaire. L'ombre de Tchernobyl plane toujours, alimentant les peurs d'un accident majeur sur notre territoire. L'investissement massif dans le nucléaire, selon eux, devrait plutôt s'orienter vers les énergies renouvelables, conformément aux objectifs de la Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) visant à réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique français à 50 % d'ici 2030.

 

Un vieillissement du parc nucléaire ?

Le parc nucléaire français, pierre angulaire de notre mix énergétique depuis les années 1980, montre des signes de vieillissement. Toutefois, la récente autorisation de prolonger la vie de certains réacteurs témoigne d'une volonté de maintenir le cap nucléaire, malgré les objectifs de la PPE et les avancées prometteuses dans les énergies renouvelables. La construction de l'EPR de Flamanville, malgré ses retards et surcoûts, représente ce dilemme : un engagement vers le nucléaire de nouvelle génération mais avec des défis de taille.