Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont depuis plusieurs décennies au cœur d'un débat public. Cette technologie consiste à modifier le patrimoine génétique d'un organisme pour lui conférer de nouvelles propriétés. Cela soulève des questions d'ordre économique, environnemental, sanitaire et éthique.
Les OGM sont des organismes dont les scientifiques ont modifié le matériel génétique pour leur donner de nouvelles propriétés. Cette modification est réalisée sur des animaux, des plantes ou des micro-organismes. En d'autres termes, les chercheurs interviennent directement sur les gènes de ces êtres vivants pour changer certaines de leurs caractéristiques. Cela peut inclure une meilleure résistance aux maladies, une amélioration de la qualité nutritionnelle ou une augmentation du rendement. Les OGM sont principalement utilisés dans l'agriculture et l'industrie agroalimentaire, mais également dans la recherche médicale et pharmaceutique.
D’un côté, certains estiment que les 0GM améliorent les rendements agricoles, réduisent l’utilisation des pesticides, s’adaptent au changement climatique et permettent une avancée médicale avec un développement de médicaments et vaccins.
De l’autre côté, certains estiment que les OGM sont des risques environnementaux et sanitaires. Il y aurait également une dépendance économique avec la concentration du marché des semences transgéniques. Cela soulève aussi des questions éthiques tel que la manipulation du génome d’un organisme.
En France, les cultures OGM sont soumises à une réglementation stricte et encadrée par l'Union Européenne. Actuellement, la culture commerciale d'OGM est interdite sur le territoire français. Toutefois, des essais en plein champ à des fins de recherche scientifique peuvent être autorisés sous certaines conditions.
Et vous, quelle est votre opinion sur ce sujet de société majeur ?
POUR
CONTRE
Les personnalités pour les OGM :
Professeur de gétenique à l'université Paris-VII et chef de l'Unité d'Immunogénétique humaine à l'Institut Pasteur.
Marc Fellous pense que les OGM peuvent permettre une agriculture plus respectueuse de l’environnement : « Les plantes OGM qui ont été développées sont moins gourmandes en eau, en intrants chimiques, elles polluent moins ».
Il est biologiste, directeur de recherche au CNRS dans le laboratoire de Physiologie Cellulaire Végétale.
Pour Marcel Kuntz, les OGM peuvent être un moyen de lutter contre la faim dans le monde : « Les OGM permettent d’augmenter les rendements agricoles, d’améliorer la résistance aux maladies et aux parasites ».
Biologiste et généticien, il a été Président de l'Association française pour l'information scientifique de 2011 à 2014.
Le biologiste pense que les OGM présentent des avantages pour la santé humaine : « Les OGM peuvent apporter des éléments nutritionnels supplémentaires, comme des vitamines ou des acides gras essentiels ».
Agronome et chercheur français, il est diplômé de l'École nationale supérieur agronomique de Toulouse.
« Les OGM permettent une meilleure protection des cultures contre les maladies et les parasites, ce qui diminue les pertes de récoltes »
Les personnalités contre les OGM :
Député européen de 2009 à 2019, il a été candidat à l'élection présidentielle de 2007.
José Bové estime que les OGM représentent un risque pour l’environnement et la biodiversité : « Les OGM sont des vecteurs de pollution génétique qui menacent la diversité biologique ».
Présidente de Cap21, elle a été ministre de l'environnement durant le premier mandat de Jacques Chirac.
Pour Corinne Lepage, les OGM posent des problèmes de santé publique : « Il existe des incertitudes sur les effets des OGM sur la santé, notamment sur le long terme ».
Arnaud Apoteker ( membre de Greenpeace)
Ancien Conseiller OGM du groupe Verts/ALE au Parlement Européen.
« Les OGM renforcent le contrôle de quelques entreprises sur l’agriculture et limitent le choix des consommateurs »
Journaliste et écrivain, il a travaillé 15 ans pour Le Monde .
Hervé Kempf pense que les OGM ne sont pas une solution durable pour l’agriculture : « Les OGM ne sont pas la réponse aux défis environnementaux et sociaux auxquels l’agriculture doit faire face. Il faut miser sur l’agroécologie et la diversité des semences »