La Gestation Pour Autrui est une technique de procréation médicalement assistée où une femme porte un enfant pour une autre personne ou un couple. Cette pratique soulève de nombreux débats éthiques et juridiques, car elle implique le corps d'une femme pour porter un enfant qui ne sera pas le sien.
Liberté de choix et droit à la parentalité
Les arguments pour la GPA se concentrent sur le droit à la parentalité et la liberté de choix. Certains couples homosexuels ou hétérosexuels ne peuvent pas avoir d'enfants biologiques en raison de problèmes de fertilité, d’impossibilité biologique ou d'autres problèmes médicaux. La GPA leur offre la possibilité d'avoir un enfant biologique en utilisant des ovules et des spermatozoïdes du couple. En outre, la GPA peut aider les femmes qui ne peuvent pas porter un enfant à cause de problèmes de santé ou de handicap. Ils ont le droit de devenir parents, et la GPA leur donne cette opportunité.
Exploitation des femmes et risques pour la santé
Les arguments contre la GPA soulignent le risque d'exploitation des femmes et de leur corps. Les femmes qui portent l'enfant sont souvent pauvres et vulnérables. La GPA peut les amener à vendre leur corps pour de l'argent. En outre, il existe des risques pour la santé de la mère porteuse, tels que la perte de fertilité et des complications médicales. Enfin, la GPA peut être considérée comme un commerce de bébés, car elle implique de l'argent et des contrats.
En France, la GPA est interdite. La loi de bioéthique de 1994 interdit toute pratique visant à procréer avec une tierce personne. Les contrats de GPA sont également interdits et ne sont pas reconnus par la loi. En 2011, la Cour Européenne des Droits de l'Homme a condamné la France pour violation des droits de l'homme envers des couples ayant eu recours à la GPA à l'étranger. Cependant, la France maintient sa position et interdit la GPA sur son territoire
Et vous, quelle est votre opinion sur ce sujet de société majeur ?
POUR
CONTRE
Les personnalités pour la GPA :
Il a présidé l'Opéra de Bastille et a été nommé ambassadeur de bonne volonté à l'UNESCO. Proche du Parti socialiste, il a milité en faveur des droits des homosexuels.
Pierre Bergé considérait que la GPA était un moyen légitime d'aider les couples qui ne peuvent pas avoir d'enfants et que le travail de gestation pour autrui n'est pas différent d'autres formes de travail rémunéré : “Louer un ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ? C'est faire un distinguo qui est choquant."
Écrivaine et philosophe, c'est une spécialiste du siècle des Lumières. Elle se revendique comme femme de gauche.
Elisabeth Badinter s'interroge sur la maternité en tant que preuve d'amour et soutient que la GPA peut être un moyen d'expression de l'amour en aidant ceux qui ne peuvent pas avoir d'enfants : "La maternité est-elle une preuve d'amour ?"
Avocate française spécialisée dans la défense des droits de la famille et des homosexuels.
Caroline Mécary défend l'idée que la société française est en train d'évoluer et de devenir plus ouverte à la GPA, mais que les responsables politiques ne suivent pas cette évolution : "Il y a une évolution des mentalités en faveur de la gestation pour autrui, mais la classe politique reste frileuse."
Membre de la République en Marche, elle a été élu députée en 2017.
Laurence Vanceunebrock estime que la France doit légiférer sur la GPA pour la rendre éthique et encadrée, garantissant ainsi la protection des droits des femmes porteuses, des enfants et des parents d'intention : "Il faut avancer vers une GPA éthique et encadrée."
Les personnalités contre :
Députée française depuis 2017, elle est devenu Présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale en 2022.
Aurore Bergé pense que la GPA entraîne une exploitation du corps des femmes et une marchandisation de la maternité, ce qu'elle juge inacceptable : "La GPA est une marchandisation du corps de la femme."
Sénateur puis député européen, il s’est présenté à trois reprises pour les élections présidentielles sans jamais atteindre le second tour.
Jean-Luc Mélenchon considère que la GPA est contraire aux principes éthiques et moraux et qu'elle entraîne un commerce inacceptable autour de la vie humaine : "La GPA est une atteinte à la dignité humaine, une manière d'organiser un commerce sur la vie."
Député européen, il est depuis cette année Vice-président exécutif des Républicains.
François-Xavier Bellamy estime que la GPA conduit à une instrumentalisation des femmes et nuit à leur dignité en les réduisant à de simples incubateurs : "La GPA porte atteinte à la dignité humaine en réduisant les femmes à des incubateurs."
Maire de Paris depuis 2014, elle a obtenu 1,74 % des suffrages à l'élection présidentielle de 2022.
Anne Hidalgo considère que la GPA porte atteinte à la dignité des femmes et des enfants en les réduisant à des objets ou des marchandises et qu'elle est donc inacceptable : "La GPA est une pratique inacceptable qui aliène les femmes et les enfants."