En plein débat sur la refonte du système de santé en France, la question du remboursement des médecines alternatives par la sécurité sociale revient à la charge. Deux camps s’opposent : les adeptes des thérapies non-conventionnelles qui prônent la reconnaissance et le remboursement de ces pratiques, et les tenants d’une médecine strictement scientifique et rationnelle, farouchement opposés.

 

Depuis plusieurs décennies, les médecines alternatives ou complémentaires ont gagné en popularité, engendrant ainsi un vif débat. En effet, alors que certaines personnes y voient une manière plus naturelle et holistique de prendre soin de leur santé, d'autres s'interrogent sur leur efficacité et leur légitimité.

 

Médecine alternative : Pour une prise en charge équitable

 

Pour les partisans du remboursement, il s'agit d'une question de justice sociale. Beaucoup de Français font le choix des médecines alternatives, et selon eux, cela doit être respecté et pris en charge au même titre que les pratiques médicales conventionnelles. Le remboursement permettrait de démocratiser ces pratiques, souvent coûteuses, rendant ainsi l'accès aux soins plus équitable. De plus, selon ces derniers, certaines de ces médecines ont prouvé leur efficacité sur des pathologies spécifiques, notamment chroniques, là où la médecine traditionnelle peine parfois à apporter des réponses.

Rationalité et preuve scientifique

 

Le camp opposé rétorque que le remboursement des médecines alternatives par la sécurité sociale serait une porte ouverte à l'irrationnel. Ces praticiens et leurs défenseurs estiment que seules les thérapies basées sur des preuves scientifiques doivent être remboursées pour garantir la sécurité et l'efficacité des traitements. Ils redoutent également un engorgement du système de santé avec des consultations non nécessaires et un potentiel détournement de patients loin des soins médicaux conventionnels essentiels.

 

En France, la question est délicate et divise. A l'heure actuelle, le remboursement des médecines alternatives est limité. Certaines mutuelles proposent des forfaits spécifiques mais la sécurité sociale, elle, ne les prend généralement pas en charge. Cependant, face à la demande croissante des patients et à l'évolution des mentalités, le débat sur la reconnaissance et le remboursement de ces médecines par la sécurité sociale est loin d'être clos.